Les voix des fleuves, Crossing the water
du 21 septembre 2024 au 5 janvier 2025

Intitulée "Les voix des fleuves Crossing the water", la 17e édition de la Biennale de Lyon invite les artistes à évoquer, interroger, poursuivre le sujet des relations qui se nouent et se délient entre les êtres et avec leur environnement.

Le dossier de presse est téléchargeable au format PDF ci-après :

Directrice artistique : Isabelle BERTOLOTTI
Curatrice invitée : Alexia FABRE


Ci-après le lien vers le padlet conçu par les professeurs relais de la Biennale de Lyon :

https://padlet.com/dufourdaphne/formation-biennale-2024-64l7ueklcvrh



Vernissage de la Biennale de Lyon, 20 septembre 2024

À l’écoute : Interview Alexia FABRE – Présentation projet Biennale d’art contemporain 2024
(Itw Biennale / juin 2024)

Retranscription de l’interview

« La Biennale d’art contemporain de Lyon est une manifestation qui reconnaît la valeur et le rôle des artistes dans la société, puisque depuis des années, que ce soit pour la danse ou pour l’art contemporain, cette biennale, les invite à créer, à produire.
Et c’est la plus belle reconnaissance qu’on peut apporter à des artistes. Pour cette édition avec Isabelle BERTOLOTTI, qui est la directrice de la biennale et du macLYON, nous avions envie de rendre hommage à tous les artistes du monde entier qui travaillent près de nous, une sorte de scène internationale, mais proche de nous.
Les projets sont divers, beaucoup de matériaux ont été réutilisés. Beaucoup de projets ont été réalisés avec les habitants. Beaucoup de ces œuvres invitent le public à y prendre part, à les activer et à les faire même exister.
On a choisi deux titres, en fait pour ne pas avoir un titre et sa traduction, et ce titre en français, les voix des fleuves. C’était d’abord pour rendre hommage à ce territoire de confluence avec la Saône et le Rhône qui se rencontrent pour faire un fleuve plus grand.
Cela raconte que la rencontre permet d’être plus fort et le titre en anglais Crossing water, est un titre issu d’un poème de Sylvia Plath qui racontait cette idée de la traversée de l’eau pour aller vers l’autre.
La thématique globale de la biennale, c’est le sujet des relations humaines, des relations que nous développons avec les autres, que nous espérons avec notre territoire, avec notre histoire, avec l’histoire des autres aussi. Et l'on comprend que si c’est un espoir les relations humaines, c’est aussi aujourd’hui une inquiétude.
Dominique Eddé, la grande écrivaine libanaise que j’entendais l’autre jour dit que l’inquiétude vient de la lumière. On pourrait dire finalement, c’est un peu le fil rouge de cette édition. Les artistes sont beaucoup inspirés des lieux et de leur rencontre avec les lieux, dont finalement l’idée de la rencontre et du dialogue se retrouve à tous les endroits de cette biennale.
Nous avons une variété de lieux avec des personnalités très différentes, dont par exemple aux Grandes Locos (à la Mulatière).
Ce sont évidemment les thématiques du collectif du soulèvement du politique, parce que ces murs racontent, transpirent, chuchotent cette histoire humaine, cette histoire ouvrière.
Les artistes sont convoqués à tous ces rituels qui permettent de fabriquer du collectif, du soulèvement, ce sujet des rituels, on le retrouve dans tous les endroits de la biennale à la cité internationale de la gastronomie : au cœur de l’Hôtel-Dieu en plein cœur de Lyon.
Le troisième lieu, un lieu très important pour la biennale, le musée d’art contemporain de Lyon (MAC), où il sera question d’œuvres plus intimes.
Autour de ces trois lieux, d’autres lieux gravitent, je pense notamment à la fondation Bullukian. La fondation va accueillir un merveilleux artiste d’origine arménienne, le musée des Beaux-Arts accueillera Florian Mermin qui va travailler sur d’autres rituels qu’il a découverts dans la région lyonnaise.
Je crois en la puissance de la création pour nous aider à vivre.
Les artistes ont eu une consolation et les œuvres sont un espoir et j’ai beaucoup d’espoir. Voilà, je crois en leur puissance et en leur capacité à nous entraîner pour vivre. »